Économie

Qu’est-ce que l’agriculture biologique ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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L’agriculture biologique se fonde sur un certain nombre de principes et de pratiques destinés à réduire au maximum l’impact de l’activité sur l’environnement, en utilisant des pratiques culturales les plus naturelles possibles, notamment en réduisant les intrants chimiques de synthèse. Ces principes ont été introduits en France après la seconde guerre mondiale. Sa première officialisation remonte à la loi d’orientation agricole (LOA) de 1980 et le terme " agriculture biologique " apparaît en 1991 dans un règlement européen qui reconnaît officiellement ce mode de production (règlement CEE 2092/91 du 24 juin 1991). Depuis le 1er janvier 2009, les opérateurs bio européens disposent d’une nouvelle réglementation harmonisée au travers du règlement cadre (CE) n°834/2007 du Conseil du 28 juin 2007 et du règlement d’application (CE) n°889/2008 de la Commission du 5 septembre 2008.

Des principes et pratiques identiques pour toute l’Union Européenne

La réglementation européenne via le règlement (CE) n°834/2007 précise l’ensemble des règles à suivre concernant la production, la transformation, la distribution, l’importation, le contrôle et l’étiquetage des produits biologiques. Il réaffirme les grands principes de l’agriculture biologique : gestion durable de l’agriculture, respect des équilibres naturels et de la biodiversité et promotion des produits de haute qualité dont l’obtention ne nuit ni à l’environnement, ni à la santé humaine, ni à la santé des végétaux, des animaux ou à leur bien-être. Ce règlement est complété par des règlements d’application, notamment le règlement (CE) n°889/2008.

Les pratiques de l’agriculture biologique incluent notamment :

  • la rotation des cultures, fondement même d’une utilisation efficace des ressources du sol ;
  • la lutte biologique, une méthode de lutte au moyen d’organismes vivants appelés auxiliaires des cultures, dont les plus connus sont : les coccinelles, les chrysopes, les syrphes, les guêpes, les carabes, les perce-oreilles, les araignées... qui sont carnivores et se nourrissent d’autres insectes et micro-organismes ;
  • la non utilisation de produits phytopharmaceutiques, engrais de synthèse ; antibiotiques, additifs, auxiliaires de transformation et autres intrants ;
  • l’interdiction des organismes génétiquement modifiés ;
  • le recyclage des matières organiques et l’utilisation des ressources de la ferme (par exemple, le fumier comme engrais ou des aliments produits sur place pour les animaux d’élevage) ;
  • le choix d’espèces végétales et animales résistantes aux maladies et adaptées aux conditions locales ;
  • l’élevage en plein air et en libre parcours et une alimentation des animaux avec des aliments d’origine biologique.

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