Biodiversité

L’érosion des sols en Europe

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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L’érosion correspond à un phénomène naturel de dégradation des sols, accéléré localement par les activités humaines (friches, surpâturage, surexploitation). L’érosion caractérise l’une des principales menaces qui pèse sur les sols en Europe. La surface affectée par l’érosion hydrique est estimée à 1,3 million de km² dans l’UE-27 (soit un quart des sols européens), tandis qu’un peu plus d’un cinquième des sols présentent une sensibilité à l’érosion éolienne.

L’érosion hydrique des sols en Europe

Un peu moins d’un quart des sols européens sont estimés sensibles à des pertes en terre par érosion hydrique supérieures à 1 tonne par hectare et par an (t/ha/an). Cette proportion représente environ 6 % du territoire européen pour les pertes supérieures à 5 t/ha/an et moins de 1 % pour les pertes en terre les plus sévères (plus de 20 t/ha/an).

En moyenne, elle est estimée à 3,6 t/ha/an pour les terres cultivées. Elle atteint même 17 t/ha/an dans les vignobles. Les pays les plus touchés par ce phénomène sont la Slovaquie, le Danemark, la République tchèque et l’Italie avec une moyenne supérieure ou égale à 2,3 t/ha/an, soit pratiquement le double de la moyenne européenne (1,2 t/ha/an). La France se situe dans la moyenne européenne.

Les pertes en terre varient selon le type de culture. Elles sont très élevées dans les vignobles (17 t/ha/an), de l’ordre de 3 t/ha/an dans les terres cultivées et les vergers, et très faibles en prairies ou en forêts.

Les zones méditerranéennes sont caractérisées par des taux d’érosion plutôt faibles, en raison de l’effet protecteur des nombreux fragments rocheux dans ces sols. Néanmoins, l’érosion est particulièrement préjudiciable pour les sols méditerranéens souvent peu épais.

L’érosion éolienne des sols en Europe

L’érosion éolienne, comme l’érosion hydrique, correspond à un phénomène naturel de dégradation des sols, accéléré localement par les activités humaines (friches, surpâturage, surexploitation). Une certaine intensité du vent, des caractéristiques de sols spécifiques et l’absence de couvert protecteur peuvent déclencher l’érosion.

À l’échelle de l’Europe, un peu plus d’un cinquième des sols présentent une sensibilité à l’érosion éolienne, dont 3 % (soit 13 millions d’hectares) une sensibilité forte. Si la plupart des pays sont concernés par l’érosion éolienne, seuls quelques-uns semblent présenter une forte sensibilité : Danemark (16,2 % du territoire), Espagne (10,2 %), Grèce (7,9 %), Chypre (6,4 %), Roumanie (5,4 %), France (4,3 %). En Méditerranée, les sols sont très sensibles ou moyennement sensibles à l’érosion éolienne le long de la côte sud-ouest de l’Espagne, le long du golfe du Lion en France et sur les îles françaises, grecques et italiennes. Dans le nord de l’Europe, les régions les plus sensibles se situent sur le littoral de la Manche en France et aux Pays-Bas. En mer du Nord, cela concerne le sud-ouest de l’Angleterre et de l’Écosse, une large partie du Danemark et les côtes de la péninsule scandinave. Enfin, les côtes roumaines et bulgares le long de la mer Noire et dans les plaines bordant les montagnes des Carpates montrent également des sensibilités élevées.

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