Biodiversité

Nombre d’élèves en formation maritime initiale

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Chiffres-clés 2020-2021

1 040 élèves inscrits à l’école nationale supérieure maritime

1 737 élèves inscrits en lycées professionnels maritimes et aquacoles

Par convention, les formations maritimes regroupent celles permettant d’exercer un métier en lien avec le milieu marin, que ce soit à terre ou en mer, sur le pont ou au niveau des machines, et d’occuper, une fois les diplômes ou les titres requis obtenus, des emplois dans la marine marchande, dans la plaisance, l’aquaculture, la pêche, la mécanique marine, etc. Ces formations sont du ressort du Ministère en charge de la Mer et ne relèvent donc pas des ministères en charge de l’éducation nationale ou de l’enseignement supérieur.

Trois voies sont proposées :
- La formation initiale dispensée par les lycées professionnels maritimes et aquacoles (LPM/LPMA) pour l’enseignement secondaire et supérieur et par l’école nationale supérieure maritime (ENSM) pour l’enseignement supérieur ;
- La formation continue ;
- La validation des acquis de l’expérience (VAE).

La formation initiale

L’enseignement maritime secondaire et supérieur des lycées professionnels

Les formations de l’enseignement secondaire et supérieur, dispensés par les lycées professionnels maritimes et aquacoles (LPM/LPMA), ont vocation à délivrer des diplômes allant du Certificat d’Aptitude Professionnelle Maritime (CAPM) au Brevet de Technicien Supérieur Maritime (BTSM) en passant par le Bac Professionnel. Les titulaires de ces diplômes peuvent exercer des métiers de marin dans les secteurs de la pêche, du commerce, de la plaisance et des cultures marines.

En 2021, la France compte douze lycées professionnels maritimes et/ou aquacoles en métropole, répartis sur les différentes façades comme suit :
- Façade Méditerranée : LPM de Sète, LPMA Bastia ;
- Façade Sud-Atlantique : LPMA La Rochelle et LPM Ciboure ;
- Façade Nord Atlantique - Manche : LPM Saint-Malo, LPM Paimpol, LPM Le Guilvinec, LPMA Étel, LPM Nantes ;
- Façade Manche Est - Mer du Nord : LPM Boulogne-sur-Mer, LPM Fécamp et LPMA Cherbourg-en-Cotentin.

Sur la période 2012-2016, le nombre d’élèves inscrits dans les LPM et LPMA a été en constante augmentation (1 706 en 2012-2013 et 1 894 en 2016-2017). Depuis 2019, les inscriptions ont diminué pour atteindre 1 737 élèves inscrits sur l’année scolaire 2020-2021.

Figure. Évolution du nombre d’élèves inscrits dans les LPM par façade maritime

CAP, BEP et Bac Professionnels

Pour l’année scolaire 2021-2022, les formations initiales ouvertes dans les 12 LPM(A) s’établissent comme suit :
- Formation préparatoire au :
* certificat d’aptitude professionnel maritime de matelot,
* certificat d’aptitude professionnel de conchyliculture,
* baccalauréat professionnel de conduite et gestion des entreprises maritimes - pêche,
* baccalauréat professionnel de conduite et gestion des entreprises maritimes - commerce/plaisance professionnelle,
* baccalauréat professionnel polyvalent navigant pont/machine,
* baccalauréat professionnel d’électromécanicien marine,
* baccalauréat professionnel de cultures marines,
* brevet de technicien supérieur maritime de maintenance des systèmes électro-navals,
* brevet de technicien supérieur maritime de pêche et gestion de l’environnement marin.

- Formation de mise à niveau pour l’accès à :
* la formation initiale d’officiers mécaniciens,
* la formation préparatoire au brevet de technicien supérieur maritime de maintenance des systèmes électro-navals,
* la formation préparatoire au brevet de technicien supérieur maritime de pêche et gestion de l’environnement marin.

Hormis pour les CAPM pour lesquels le nombre de diplômes délivrés baissent, celui des autres diplômes croît, en particulier pour les Bac Pro.

Figure. Évolution du nombre de diplômes délivrés par spécialité

Globalement, le taux de réussite à l’examen des différents diplômes augmente. En 2021, tous dépassent le seuil de 80 %.

Figure. Évolution du taux de réussite à l’examen par spécialité

BTS Maritimes

Deux BTS maritimes sont proposés :
- Le BTS Pêche et gestion de l’environnement marin ;
- Le BTS Maritime Maintenance des systèmes électro-navals.

Les titulaires du BTS Pêche et gestion de l’environnement marin disposent des qualifications pour assurer la conduite et la gestion d’un navire de pêche, mettre au point les engins de pêche ou les techniques innovantes, participer au traitement et à la valorisation des poissons. Spécialistes de la réglementation des pêches, ils peuvent préparer, organiser et planifier des missions d’observations du milieu marin, des campagnes de pêche et des espèces, restituer les données collectées et participer aux actions de prévention et de lutte contre les pollutions des mers.

Quatre lycées professionnels maritimes dispensent cette formation :
- LPM de Sète ;
- LPM de Boulogne ;
- LPM du Guilvinec ;
- LPM de La Rochelle.

Les titulaires du BTS Maritime Maintenance des systèmes électro-navals sont en capacité d’être en charge, à bord, de l’exploitation, du fonctionnement des systèmes électroniques embarqués (électronique de puissance, électronique appliquée aux systèmes de communication, de radiocommunication et de détection radar). Ils peuvent également participer à la surveillance et à la maintenance des systèmes informatiques industriels et domestiques, exploiter et dépanner des réseaux numériques de transmission de données (avec ou sans fil) et les systèmes de supervision, participer au contrôle du bon fonctionnement et à la remise en état des systèmes de contrôle et de commande (capteurs, actionneurs, régulateurs, automates programmables). Après quelques années d’expérience, ils sont censés être capable d’exercer les fonctions d’officier spécialisé en systèmes électro-navals, d’être l’expert et le conseil auprès du commandant et du chef mécanicien du navire dans tous les domaines technologiques de pointe et d’assurer l’encadrement du personnel d’exécution de la machine.

Deux lycées professionnels maritimes proposent cette formation :
- LPM de Fécamp ;
- LPM de Saint Malo.

Figure. Évolution du nombre d’admis à l’examen BTS spécialité maritime

La formation initiale dans l’enseignement supérieur

L’enseignement supérieur dans la filière maritime est assuré par l’École nationale supérieure maritime (ENSM). L’ENSM est répartie sur 4 sites : Nantes, Saint-Malo, Marseille, Le Havre. Elle forme des élèves jusqu’au niveau Bac +3 ou Bac +5, notamment les officiers de la Marine marchande (ingénieurs navigants) et des ingénieurs en génie maritime. Entre 2012 et 2022, le nombre des élèves inscrits à l’ENSM a augmenté de 42 %. Depuis 2016-2017, le nombre d’inscrits est stable avec une moyenne annuelle de l’ordre 1000 élèves.

Figure. Évolution du nombre d’élèves inscrits sur les différents sites de l’ENSM

L’ENSM dispense par la voie de la formation initiale des formations supérieures dans le secteur maritime et forme notamment les officiers de la marine marchande (ingénieurs navigants) et des ingénieurs en génie maritime. Ainsi, elle ne délivre qu’un seul diplôme d’ingénieur, diplôme délivré aux élèves ayant suivi le cursus « navigant » et également aux élèves ayant suivi le cursus « génie maritime ». Pour le cursus « génie maritime », deux branches distinctes sont proposées : une spécialité EGN (éco-gestion du navire) et une spécialité DMO (Déploiement et Maintenance des systèmes Offshore) à choisir en entrée en master (quatrième année).

L’année L3GM est ouverte sur sélection et selon différents critères aux candidats souhaitant suivre le cursus ingénieur « génie maritime ». Cela leur permet d’entrer directement en 3ème année.

L’ENSM délivre également deux licences OCQPI (Officier chef de quart passerelle international) et OCQM (Officier chef de quart machine).

Pour l’année scolaire 2021-2022, les formations initiales ouvertes au sein de l’ENSM s’établissent comme suit :
- Niveau Ingénieur / bac+5
* Ingénieur navigant, officier polyvalent de la marine marchande
* Ingénieur génie maritime (spécialité EGN)
* Ingénieur génie maritime (spécialité DMO)

- Niveau Officier / bac+3
* L3 génie maritime
* Officier électrotechnicien (ETO)
* Officier chef de quart passerelle international (OCQPI) / capitaine 3000
* Officier chef de quart machine (OCQM) / chef mécanicien 8000kW

Figure. Évolution du nombre d’inscrits en dernière année de formation par diplôme

Figure. Évolution du taux de réussite par diplôme

La formation tout au long de la vie

La formation continue

La formation maritime continue des marins en activité (adaptation aux changements techniques, technologiques mais également aux conditions de travail), des adultes en recherche d’emploi ou en reconversion vient compléter les dispositifs de formation initiale. Elle est assurée à la fois par les LPM et l’ENSM et par des organismes privés disposant d’un agrément délivré par l’État.

Figure. Évolution des effectifs inscrits en formation continue sur les différents sites de l’ENSM

En 2021, en dehors des LPM et de l’ENSM, la France métropolitaine compte plusieurs centres de formations continue repartis dans les différentes façades maritimes comme suit :
- Façade Méditerranée : 28 centres de formation continue dont 9 à Marseille, les autres étant localisés à La Ciotat, Nice, Toulon, Vitrolles, Agde, Cagnes-sur-Mer, La Seyne-sur-Mer, Martigues, Menton, Saint-Cyr-sur-Mer, Saint-Raphaël et Villefranche-sur-Mer ;
- Façade Nord Atlantique – Manche Ouest : 2 centres à Rennes et d’autres dans les communes de Concarneau, l’Île d’Yeu, Nivillac, Pornichet, Quimper, La Richardais, Saint-Malo et les Sables d’Olonne ;
- Façade Manche Est – Mer du Nord : 2 centres de formation à Calais, les autres étant localisés à Coutances, Dunkerque, Granville, Rouen, Saint-Lô et Saint-Marcel ;
- Façade Sud Atlantique : 3 centres répartis entre Bourcefranc-le-Chapus, Niort et La Rochelle.

La validation des acquis de l’expérience

Pour exercer le métier de marin, l’obtention d’un brevet spécifique est nécessaire. Cette qualification peut s’obtenir via le cursus de la formation initiale (LPM, ENSM), via la formation continue et moyennant la justification d’un certain nombre d’heures de navigation ou par validation des acquis de l’expérience (VAE).

La VAE maritime a été mise en place en 2004 puis étendue et adaptée en 2008 et 2016. Ce dispositif permet à une personne engagée dans la vie active depuis au moins 3 ans de faire valider en partie ou totalement une certification en se basant sur les compétences acquises par l’expérience.

Entre 2012 et 2016, le nombre de demandes de VAE a plus que doublé passant de 110 à 322 demandes. Sur la même période, 36 % des candidats ont vu leur demande de VAE être validée entièrement, 52 % ont eu une validation partielle et 12 % des candidats se sont vu refuser leur demande de VAE.

Sur la période 2017-2021, le nombre de demandes à fortement fluctué. La moyenne de dossiers déposés s’établit à 326. Sur cette période, parmi les dossiers examinés par les jurys, 16,5 % des candidats ont vu leur demande de VAE être validée entièrement, 77,5 % ont eu une validation partielle et 6 % des candidats se sont vu refuser leur demande de VAE.

Figure. Validation des acquis de l’expérience

Particularités par façade maritime

En matière de formation, chaque façade a ses spécificités.
La façade Méditerranée héberge par exemple l’Institut National de Plongée Professionnelle localisé à Marseille qui est l’un des seuls de ce type au monde. Il a pour mission de « participer au développement des activités liées à la plongée professionnelle, à la sécurité et à l’intervention en milieu aquatique et hyperbare ».

La façade Sud Atlantique, et plus particulièrement à La Rochelle, compte l’un des deux sites de formation des douaniers français, l’autre étant à Tourcoing. C’est notamment à La Rochelle que sont formés les maîtres de chien, les motocyclistes et les marins. Chaque année, en moyenne 2 500 élèves douaniers sont formés par l’école nationale des douanes de La Rochelle.

La façade Nord Atlantique – Manche Ouest abrite l’École Navale à Lanvéoc. Cette école militaire d’enseignement supérieur forme les officiers de la Marine Nationale. Les élèves (1 400 chaque année ) qui sortent de cette école sont destinés à occuper des postes dans le commandement des bâtiments de surface, des sous-marins, dans l’aéronautique navale ou dans la formation des fusiliers marins et des commandos marine.

Cette façade accueille également à Saint-Malo le Centre d’Entraînement à la survie et au Sauvetage en Mer de l’ENSM. Ce centre unique en France est doté d’une embarcation de type chute libre et d’un simulateur d’incendie afin de dispenser des formations au sauvetage et à la survie en mer. Ce centre met aussi ses équipements à disposition des LPM et des compagnies maritimes afin de former leurs équipages.

Enfin, en Bretagne se trouve le Centre Européen de Formation Continue Maritime qui dispense des formations continues en ses murs à Concarneau ou Lorient mais aussi dans les 4 LPM bretons d’Étel, Paimpol, Saint-Malo et du Guilvinec. C’est le plus important organisme de formation professionnelle en France avec 4 200 stagiaires formés par an.

Informations sur l’indicateur

Territoires retenus : métropole
Sources : Ministère de la Mer, Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture ; École nationale supérieure maritime
Traitements : Service des données et études statistiques - Ministère de la Transition écologique
Rédacteur : Service des données et études statistiques - Ministère de la Transition écologique
Mise à jour : tous les 2 ans
Date de rédaction : Avril 2022

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