Pourquoi les fortes pluies ne suffisent pas à remplir les nappes phréatiques ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Lorsque la météo alterne entre chaleur et forte pluie, voire inondation, il est possible de croire que les nappes phréatiques se remplissent rapidement et que le manque d’eau est de durée limitée. Pas forcément… nous explique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

En France, seuls 20 à 23 % des précipitations annuelles moyennes parviennent à s’infiltrer en profondeur. Les nappes souterraines se rechargent le plus souvent durant l’hiver et sont davantage mobilisées durant la période estivale par notre consommation d’eau, l’industrie et l’irrigation des terres agricoles.

D’avril à octobre, l’eau de pluie suit un vrai parcours du combattant avant d’arriver dans la nappe phréatique. En fonction de la température extérieure, elle s’évapore en partie en arrivant au sol. Ensuite, l’eau est absorbée par les végétaux présents, qui la rejettent par évapotranspiration. Si la roche située en dessous est poreuse, l’eau pourra s’infiltrer dans le sol. S’il est imperméable, l’eau ruissellera en surface.

Plus il fait chaud et plus la végétation est développée, comme durant l’été, moins l’eau de pluie a de possibilité de s’infiltrer dans les sols. Et ce ne sont pas les pluies violentes responsables d’inondations qui rééquilibrent les comptes : sur un sol desséché depuis plusieurs jours, la pluie entraîne la terre en surface qui laisse place à une surface imperméable appelée « croûte de battance ». Cette dernière favorise le ruissellement plutôt que l’infiltration.

Finalement, une partie faible de l’eau de pluie atteint ainsi les nappes phréatiques. Si les nappes sont proches de la surface, cela peut prendre quelques jours à quelques semaines, et pour les nappes les plus profondes, cela se compte en mois.

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