Le castor est un « ingénieur des écosystèmes » : il transforme son milieu afin de l’adapter à ses besoins. Ces modifications profitent grandement à l’environnement.

Le castor, une espèce utile

Le castor est le plus gros rongeur semi-aquatique d’Europe. Il vit sur de petites zones (3km linéaires maximum) et a besoin, pour s’installer, d’une présence permanente d’eau, d’arbres et d’arbustes. Cet espèce bâtisseuse utilise le bois pour se nourrir et construire des barrages.
Ces barrages permettent la création de zones humides qui favorisent l’installation d’autres espèces, limitent la baisse des niveaux d’eau en période de sécheresse et favorisent ainsi l’infiltration de l’eau dans le sol. De plus, les bassins qu’ils créent contribuent à réduire l’érosion des sols et à retenir les sédiments qui absorbent et filtrent les polluants.

Une espèce protégée

Le castor a longtemps été chassé pour sa fourrure, sa viande et son castoréum, sécrétion utilisée en parfumerie. Parce qu’il modifie son environnement, il a parfois été considéré comme nuisible et braconné. Aujourd’hui, d’autres menaces pèsent sur son espèce ; notamment la destruction de son habitat et le cloisonnement des populations du fait de barrages hydrauliques infranchissables.
Depuis 1968, le castor est protégé sur l’ensemble du territoire français. Toute atteinte à un spécimen ou à son habitat est passible de 150 000 € d’amende et de 3 ans d’emprisonnement. Grâce à ces mesures de protection et à des opérations de réintroduction et de sensibilisation, sa population est aujourd’hui en expansion.

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Transcription de la figure 3793

Un castor rongeant de l’écorce sur son barrage, dans un plan d’eau. À l’arrière-plan, on peut voir une forêt.