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Comment réussir son compost ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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À la maison, les déchets alimentaires (ou de cuisine), qui représentent une part importante du contenu de la poubelle, peuvent produire un excellent compost pour jardiner « naturel ». Mais cela ne s’improvise pas... L’ADEME (Agence de la Transition écologique) nous donne des conseils et astuces pour obtenir un bon engrais « fait maison ».

Une fois que l’on a choisi entre le compostage « en tas », c’est-à-dire à même le sol dans le jardin (pas trop près des voisins !) et le compostage « en bac », l’important est de bien veiller à ce que l’on y met et de gérer avec soin le processus.

Quels déchets peut-on composter ?

Les déchets de cuisine (épluchures, marc de café, croûtes de fromages…) et les déchets de jardin (tonte de gazon, feuilles mortes, fleurs fanées…) peuvent être mis sans hésiter au compost, ainsi que certains autres déchets domestiques (essuie-tout, cendres de bois, copeaux, par exemple). D’autres déchets organiques (ou « biodéchets ») devront être compostés avec modération ou précaution (la viande, les végétaux durs, les coquilles d’œuf…).

En revanche, il ne faut surtout pas mettre au compost les produits chimiques et synthétiques, le bois vernis ou peint, les couches culottes…

Qu’en est-il des produits plastiques (sachets à usage unique notamment) dits « biosourcés », « biodégradables », ou même « compostables » ? Dans un avis publié fin novembre 2022, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande de ne pas les placer dans les composteurs domestiques. Elle souligne que la dégradation totale de tels matériaux n’est pas garantie dans ces composteurs. L’emploi des composts pourrait alors présenter un risque pour l’être humain comme pour l’environnement.

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Légende : Quand on a un jardin, le compostage en bac est la solution la plus courante. Sources : Crédits : ADEME / Agence Giboulées Agrandir et voir cette illustration en taille réelle (même fenêtre)
Dessin d’un composteur

Comment bien gérer le processus du compost ?

L’ADEME nous donne les clés d’un bon compost :

  • Bien mélanger les déchets (déchets « carbonés » tels que feuilles mortes et herbes sèches et « azotés » comme les déchets de cuisine, humides et secs, grossiers et fins),
  • Broyer les déchets si besoin (lorsqu’ils sont durs ou encombrants comme les branchages issus de l’élagage des arbres et arbustes du jardin),
  • Aérer les matières (en brassant soigneusement le tout),
  • Surveiller l’humidité du compost (il n’en faut ni trop ni trop peu…).

L’ADEME rappelle que le processus de compostage total peut prendre de quelques mois à plus d’un an selon la méthode adoptée et le volume traité. Mais il est possible d’utiliser le compost à différents degrés de maturité : très rapidement quand il est « demi-mûr » s’il est utilisé pour pailler dans le jardin, de 4 à 12 mois pour obtenir un compost « mûr », qui servira à fertiliser le sol, après 18 mois pour l’utiliser en support de culture, pour favoriser la croissance des plantes.

Vous pourrez retrouver tous ces conseils dans le tuto proposé par l’ADEME.

À noter : La loi dite « AGEC » (relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) du 10 février 2020, prévoit que les particuliers devront disposer d’une solution pratique de tri à la source de leurs biodéchets dès le 1er janvier 2024.

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