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Comment bien se chauffer au bois en limitant la pollution ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Le chauffage au bois séduit déjà 7 millions de foyers français mais les vieux équipements ont un mauvais rendement et émettent beaucoup de particules fines. Se faire conseiller pour choisir un appareil récent permet de se chauffer plus efficacement, en limitant les émissions de polluants. L’Agence de la Transition écologique (ADEME) propose un guide sur le sujet.

Chauffage d’appoint, chauffage central, individuel ou collectif, et même eau chaude sanitaire, le bois peut répondre à tous les besoins et présente l’avantage de pouvoir s’approvisionner localement. Adopté par 7 millions de ménages, c’est aujourd’hui la première énergie renouvelable en France avec 35 % de la consommation finale brute.

Limiter les émissions de particules fines…

Ce mode de chauffage est actuellement responsable de plus de 40 % des émissions de particules fines, mais ces émissions pourraient être bien inférieures si on remplaçait les vieux poêles par des poêles modernes et performants. Aussi, que ce soit pour remplacer une cheminée à foyer ouvert ou un poêle antérieur à 2002, comme pour un premier équipement, il importe de bien choisir son appareil.
Insert ou foyer fermé, poêle à bûches ou à granulés, chaudière manuelle ou automatique, les nouveaux appareils affichent des rendements pouvant atteindre 90 % (c’est-à-dire que 90 % de l’énergie contenue dans le bois est restituée en chaleur) contre 15 % pour une cheminée ouverte. Bien utilisés, ils émettent aussi jusqu’à 10 fois moins de particules fines.

Choisir un équipement labellisé

Il est essentiel de s’assurer préalablement de l’existence ou de la possibilité d’un conduit d’évacuation des fumées, d’un espace suffisant pour installer l’appareil et stocker le combustible et d’une entrée d’air extérieur.
Pour choisir l’équipement le mieux adapté à la taille et à l’isolation de votre logement ainsi qu’à vos besoins, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel agréé RGE et de choisir un appareil labellisé « Flamme verte ». Ces deux conditions sont d’aillleurs indispensables pour bénéficier d’aides publiques à l’achat d’un équipement. Aux primes accordées par l’État s’ajoutent dans certaines collectivités celles du fonds « Air-Bois », destiné à améliorer la qualité de l’air extérieur.
Il est ensuite important de bien entretenir l’équipement, en le faisant réviser et en veillant à faire ramoner le conduit une fois par an. L’annuaire des artisans RGE et la liste des aides financières existantes sont disponibles sur le site France Renov.

Quel bois utiliser ?

Sous forme de bûches, briquettes, granulés ou plaquettes, le choix du bois est également important, car de sa qualité dépendent son pouvoir calorifique, son rendement et les émissions de particules fines. Pour chaque type de bois, des labels, listés dans le tutoriel de l’ADEME, permettent de faire le bon choix. Par ailleurs, le bois doit être brûlé au plus tôt 18 mois après la coupe, stocké dans un lieu aéré et isolé du sol, et rentré 48 heures avant utilisation.

Un « chèque bois » pour aider les ménages

Dans le contexte actuel de la crise énergétique, le bois, historiquement plus économique que les énergies fossiles (fuel et gaz), n’a pas échappé à la hausse des prix. C’est pourquoi, le gouvernement a instauré un « chèque bois » d’un montant de 50 à 200 euros. En fonction de leurs ressources, les ménages se chauffant principalement au bois y ont accès depuis le 27 décembre 2022 et jusqu’au 30 avril 2023 auprès de l’Agence de services et paiements et peuvent le cumuler avec le chèque énergie exceptionnel et le chèque énergie annuel.

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On peut se chauffer au bois et bien se chauffer au bois .

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