En 2021, 11,9 % des ménages étaient en situation de précarité énergétique en France, soit 3,4 millions de ménages. Par rapport à 2020, la précarité énergétique a augmenté de 1,4 point, soit 440 000 ménages supplémentaires. Toutefois, la prise en compte du chèque énergie et du chèque énergie exceptionnel versés en 2021, permet de modérer la hausse de ce taux de précarité et de le ramener à 9,4 % contre 8,9 % en 2020.

Qu’est-ce que la précarité énergétique ?

La précarité énergétique se caractérise par la difficulté à payer les dépenses d’énergie du logement et à satisfaire les besoins essentiels de confort thermique.

La précarité énergétique a progressé en 2021 à cause de la météo et de la hausse des prix de l’énergie

Deux facteurs principaux expliquent la hausse de la précarité énergétique entre 2020 et 2021 :

• La météo : l’hiver 2021 a été plus rigoureux que celui de 2020, ce qui a donné lieu à une utilisation du chauffage plus importante.
• La reprise économique et les tensions sur les marchés des énergies ont induit une hausse des prix hors taxes des énergies du logement.

La hausse des revenus des ménages modestes limite la précarité énergétique

La progression des revenus des ménages modestes, en raison de la reprise de l’activité économique et de la mise en œuvre de mesures exceptionnelles pour lutter contre les effets de la crise sanitaire, a pu limiter la hausse de la précarité énergétique. Par ailleurs, l’été plus frais et la fin du confinement ont permis aux ménages de réduire la consommation d’énergie de leur logement.

Le chèque énergie et le chèque exceptionnel, des dispositifs qui réduisent la précarité énergétique

Deux dispositifs, le chèque énergie et le chèque énergie exceptionnel, ont bénéficié à 5,8 millions de ménages et ont permis à 700 000 ménages de sortir de la précarité énergétique.

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Transcription

Évolution de l’indicateur de précarité énergétique basé sur le taux d’effort énergétique
Année, suivie de l’indicateur brut de précarité énergétique suivi de l’indicateur corrigé de la météo

• 2011 : 11,70 % / 12,9 %
• 2012 : 13,70 % / 13,6 %
• 2013 : 14,49 % / 13,6 %
• 2014 : 11,96 % / 13,2 %
• 2015 : 12,43 % / 13,0 %
• 2016 : 11,76 % / 11,6 %
• 2017 : 11,68 % / 11,9 %
• 2018 : 12,02 % / 12,6 %
• 2019 : 11,44 % / 11,9 %
• 2020 : 10,45 % / 11,55 %
• 2021 : 11,89 % / 11,69 %

Note de lecture : en 2021, l’indicateur de précarité énergétique basé sur le taux d’effort énergétique s’élève à 11,9 %. Corrigé de l’effet météo, il est égal à 11,7 %.

Champ : France métropolitaine, hors ménages étudiants.

Source : CGDD, modèle Prometheus 2023