Au quotidien ou en vacances, notre vie est rythmée par les transports. Tous ces déplacements génèrent des gaz à effet de serre (GES), à l’origine du changement climatique. En 2019, les Français ont émis en moyenne 1,45 tonne équivalent CO2 au cours de leurs déplacements, locaux et longue distance. Or, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’objectif est de limiter à 2 tonnes par personne notre empreinte totale pour répondre à tous nos besoins (alimentation, habitat, consommation, déplacement…).
Qui émet le plus de gaz à effet de serre en se déplaçant ?
- Pour les déplacements du quotidien, c’est le lieu de résidence qui compte le plus : les habitants des zones rurales (un tiers de la population) se déplacent sur des distances plus longues et sont à l’origine de 48 % des émissions des mobilités du quotidien.
- Pour les voyages, c’est le niveau de vie qui importe le plus : les ménages les plus aisés (le quart de la population), qui se déplacent plus loin et plus souvent (et davantage en avion) sont à l’origine de 45 % des émissions des mobilités longue distance.
Quels facteurs freinent la baisse des émissions des voitures ?
Certaines évolutions du parc automobile vont dans le sens d’une réduction des émissions :
- des moteurs plus performants sur les véhicules récents qui émettent moins de GES ;
- des voitures hybrides et électriques de plus en plus nombreuses dans le parc automobile (4,3 % en 2022) .
Mais, dans le même temps, des facteurs négatifs font obstacle à la baisse des émissions des voitures :
- la circulation automobile progresse (+ 3,8 % entre 2012 et 2019) ;
- les voitures essence, plus émettrices de GES que les diesel, pèsent plus dans la circulation (+ 6 points entre 2012 et 2021) ;
- l’âge moyen des voitures s’accroît (+ 1,4 an entre 2012 et 2022) ;
- le poids moyen des voitures augmente (+ 40 kg entre 2012 et 2022). Or les voitures plus lourdes sont plus émettrices de GES.
Deux publications du service des données et études statistiques du Ministère en charge de la Transition écologique explorent ces sujets, dont les principaux messages sont présentés en vidéo.
Aller au travail, aller faire ses courses, partir en vacances, rendre visite à ses proches...Au quotidien ou en vacances, notre vie est rythmée par les transports.
Tous ces déplacements génèrent des gaz à effet de serre et ce n’est pas sans conséquences pour la planète…
Retour aux sources avec le Sdes.
Pendant ses déplacements, un Français émet 1 tonne 45 d’équivalent de CO2 par an, sachant que l’objectif d’empreinte totale pour 2050 est de 2 tonnes.
Notre mobilité du quotidien est responsable de presque deux tiers de ces émissions et le reste provient de nos déplacements sur de longues distances.
Bien-sûr, on parle ici de moyenne. Nous n’avons pas tous les mêmes modes de vie, besoins ou moyens de locomotion…
Par exemple, le quart des Français les plus aisés contribuent à 45 % des émissions sur les longues distances.
Ils voyagent plus loin, plus souvent et prennent davantage l’avion.
Et puis, il y a aussi une différence selon le lieu de vie : urbain ou rural.
Seul un tiers des Français vivent à la campagne mais ils contribuent pour près de moitié aux émissions de mobilité du quotidien.
Pourquoi ? Parce qu’ils font plus de kilomètres, presque toujours en voiture.
Or la voiture, c’est justement le mode de transport qui pèse le plus dans nos émissions de gaz à effet de serre ! Au quotidien, c’est elle qui concentre presque toutes nos émissions.
Et sur les longues distances, elle arrive en 2e position, juste derrière l’avion.
Si bien qu’au global… elle représente les trois quarts de nos émissions de transport.
C’est problématique, car hors période COVID, les émissions totales de gaz à effet de serre des voitures ne diminuent pas.
Ça vous étonne ? On vous explique…
Certes, les émissions par km parcouru en voiture ont un peu baissé : moins 3 % entre 2012 et 2019.
Les nouveaux véhicules sont de moins en moins émetteurs, grâce au développement de l’électrique et de l’hybride, ainsi qu’à l’amélioration technologique des voitures.
Mais cette tendance est freinée par le vieillissement du parc et par l’achat de voitures de plus en plus lourdes.
Enfin, le parc automobile augmente.
Et bien que chaque voiture roule moins, au total, la circulation augmente.
C’est finalement ce qui explique que les émissions totales des voitures ne baissent pas…