Pollution de l’air intérieur
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Une exposition chronique des populations
Les modes de vie contemporains conduisent la population à passer la majorité du temps dans des environnements clos, où de nombreux polluants peuvent être présents. Dans le monde professionnel, certains secteurs d’activités (chimie, métallurgie, etc.), entraînent également une exposition chronique des travailleurs à certains agents chimiques ou biologiques.
Ces polluants sont de nature variée : chimiques (composés organiques volatils – COV), biologiques (moisissures, bactéries) et physiques (particules, fibres). Ils peuvent avoir des répercussions sur la santé humaine, tant à court terme qu’à long terme.
Une première étude menée en 2014 par l’ANSES et l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) estime à environ 28 000 le nombre annuel de nouveaux cas de maladies et à plus de 20 000 le nombre annuel des décès prématurés liés à six polluants de l’air intérieur, hors locaux professionnels à pollution spécifique. Cette étude évalue le coût socio-économique de la pollution de l’air à environ 19 milliards d’euros par an. en se fondant sur les dépenses de santé, ainsi que sur le coût externe, ou coût social (mortalité et perte de bien-être) de la pollution de l’air intérieur.
Dans les logements, deux sujets de préoccupation : concentrations en perturbateurs endocriniens et influence de l’efficacité énergétique
Premier lieu de vie, le logement a fait l’objet pour la première fois, en 2003-2005, d’une campagne nationale de mesure de la qualité de l’air intérieur, conduite par l’OQAI.
Plus d’une centaine de paramètres chimiques, physiques et biologiques ont été mesurés dans un échantillon de 567 logements représentatifs du parc des résidences principales de France métropolitaine. Depuis, de nouvelles analyses ont contribué à améliorer les connaissances concernant les concentrations intérieures de près de 70 composés organiques semi-volatils (COSV). Ces composés sont émis par les matériaux plastiques (phtalates, bisphénol A), les ordinateurs et les textiles d’ameublement (retardateurs de flamme polybromés ou PBDE), les détergents (muscs de synthèse) ou les traitements insecticides (pyréthrinoïdes).
Certains, comme les polychlorobiphényles (PCB), ne sont aujourd’hui plus autorisés. Ils peuvent cependant continuer à être émis, en particulier par des joints d’étanchéité utilisés dans les années 1970 et toujours en place dans les bâtiments. Enfin, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) proviennent des processus de combustion. Du fait de leurs caractéristiques physico-chimiques, les COSV sont non seulement présents dans l’air, sous forme gazeuse et particulaire, mais également dans les poussières déposées au sol, sur le mobilier et les objets. La plupart d’entre eux sont des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés.
Les mesures réalisées montrent que ces composés sont omniprésents : si dans un logement sur deux, plus d’une trentaine de COSV sont détectés dans l’air, les phtalates et les HAP sont présents dans l’ensemble des logements. Les concentrations sont particulièrement élevées pour le DEHP et le DINP, deux phtalates. Elles sont plus faibles pour les PCB, les PBDE, les alkylphénols et les pesticides organochlorés et organophosphorés.
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