Climat

L’empreinte carbone - Comparaisons mondiales

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Les pays de grande taille d’Europe occidentale, les États-Unis et le Japon ont une empreinte CO2 supérieure au CO2 émis sur leur territoire. A l’inverse, l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde et la Russie présentent une situation inversée.

Qu’est ce que l’empreinte carbone ?

Par convention, l’Empreinte carbone d’un pays comprend :

  • les émissions directes de GES des ménages (principalement liées à la combustion des carburants des véhicules particuliers et la combustion d’énergies fossiles pour le chauffage des logements) ;
  • les émissions de GES issues de la production intérieure de biens et de services destinée à la demande intérieure (c’est-à-dire hors exportations) ;
  • les émissions de GES associées aux biens et services importés, pour les consommations intermédiaires des entreprises ou pour usage final des ménages.

Des flux internationaux de GES

La mondialisation de l’économie et les politiques de limitation des émissions dans les pays les plus avancés sont susceptibles de provoquer des transferts d’activités émettrices vers des pays situés en dehors de la zone de limitation des émissions. On parle alors de "fuite de carbone" résultant d’éventuels transferts d’activités émettrices en dehors du périmètre des pays ayant des engagements contraignants en termes de GES. Elles tendraient ainsi à limiter la portée des objectifs de réduction d’émissions fixés actuellement au niveau international.

L’estimation d’empreintes carbone participe de la recherche d’une juste appréciation des pressions anthropiques exercées sur l’environnement et souligne la nécessaire solidarité de la communauté internationale dans la lutte contre le Changement climatique.

Évolution des émissions de CO2 sur le territoire des pays signataire du Protocole de Kyoto et sur celui de l’ensemble des autres pays

Source : Carbon Dioxide Information Analysis Center (CDIAC), Global Carbon Budget 2018

Plusieurs études ont montré l’existence d’un « transfert », via le commerce international, d’émissions de CO2 de l’ensemble des pays ayant des engagements de réduction d’émissions de GES dans le cadre du protocole de Kyoto vers les pays tiers. Depuis 1990, l’année de base des engagements du protocole, les premiers ont collectivement stabilisé les émissions de CO2 sur leur territoire, alors qu’augmentaient les émissions de CO2 liées à leurs importations en provenance des pays hors du protocole. L’ensemble des émissions de ces derniers a plus que doublé depuis cette date.

Comparaisons internationales d’empreintes carbone

Des estimations réalisées par l’OCDE permettent d’établir une comparaison de l’empreinte CO2 de plusieurs pays : pays membres de l’OCDE et un certain nombre de pays hors de l’organisation occupant une place importante dans l’activité économique mondiale.

Comparaison d’empreintes et d’inventaires en 2015 (CO2 d’origine énergétique uniquement)
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Note : (*) A léchelle mondiale, le total des émissions est égale à l’empreinte.

Source : OCDE

Traitement : SDES, 2017

Les pays de grande taille d’Europe occidentale, les États-Unis et le Japon ont une empreinte CO2 supérieure au CO2 émis sur leur territoire. En revanche, l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde et la Russie présentent une situation inversée ; le Brésil affiche une position particulière avec un niveau moyen d’émissions par habitant relativement bas et une empreinte légèrement supérieure aux émissions sur son territoire.

Compte tenu de sa taille et de sa croissance économique, la Chine est dorénavant le premier émetteur mondial de CO2. Toutefois, le niveau moyen de son empreinte CO2 par personne (5,1 t/hab.) était en 2011 (contre 4,4 t/hab en 2009) encore nettement inférieur à celui de l’Union européenne (7,0 t/hab.) ou plus largement à celui des pays de l’OCDE (9,5 t/hab.).

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