L’assainissement collectif des eaux usées
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Selon le code général des collectivités territoriales (article 2224-8), les communes et leurs groupements sont également compétentes en matière d’assainissement des eaux usées. Elles assurent le contrôle des raccordements au réseau public de collecte, la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées (avant leur retour dans la nature) émises par les ménages, les établissements publics ainsi que les entreprises autorisées à rejeter dans le réseau collectif. En 2016, avec plus de 20 000 stations d’épuration des eaux usées en activité sur le territoire national, la France dispose d’une capacité de traitement équivalente à environ 100 millions d’habitants, qui représente donc une fois et demie la population résidente. En effet, en plus des habitants, les stations peuvent traiter des effluents d’industries raccordées aux réseaux d’assainissement public. Par ailleurs, les régions touristiques sont équipées en fonction du nombre d’habitants présents en pleine saison.
La capacité des stations d’épuration collectives
Les Eaux usées domestiques collectées sont en grande partie assainies dans les stations de traitement des eaux usées (STEU), dites aussi stations d’épuration, collectives (STEP). Une partie des eaux usées domestiques est traitée dans des installations individuelles dites d’assainissement non collectif. Entre 80 et 85 % des ménages sont raccordés au réseau d’assainissement collectif. La quasi-totalité des stations d’épurations a été construite après 1970 et plus de la moitié après 2000. L’ensemble du territoire national étant maintenant équipé, on constate un ralentissement des mises en service de nouvelles stations.
Les STEU collectives traitent également des eaux usées issues d’autres usagers de l’eau potable que les ménages, c’est-à-dire les établissements publics (écoles, hôpitaux, etc.) et privés (entreprises) où il est fait un usage de l’eau similaire à celui des ménages (sanitaire notamment).
Par ailleurs, certains établissements industriels sont équipés de leur propre STEU, notamment lorsque la quantité ou la nature de la pollution empêche son traitement par une STEU collective. Il peut aussi arriver que des eaux résiduaires urbaines soient traitées dans une station d’épuration d’un établissement industriel. Dans ce cas, seule l’information concernant les eaux résiduaires urbaines est prise en compte ici.
En 2016, les STEU collectives en activité sont au nombre de 21 465 ; elles sont capables de traiter une charge de pollution journalière de l’ordre de 100 millions d’équivalents-habitants (EH). La taille d’une station d’épuration (ou capacité nominale) correspond à la charge journalière maximale, exprimée en EH , que la station pourra traiter efficacement. La capacité de l’ensemble des STEU en activité sur le territoire français est supérieure à la population résidant en France. Outre les établissements publics ou privés raccordées au réseau d’assainissement public, les STEU sont aussi dimensionnées pour prendre en charge les afflux transitoires de population (tourisme, visites d’affaires, manifestations etc.).
En France, on compte de nombreuses stations de petite taille : plus de 50 % des stations ont une capacité théorique inférieure à 500 EH. À l’opposé, 6 % des stations ont une capacité au moins égal à 10 000 EH et représentent ensemble plus de 80 % de la capacité totale des STEU en service de France.