Panorama des émissions françaises de gaz à effet de serre
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Entre 1990 et 2019, la France a diminué ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20 %. Cette réduction concerne les émissions anthropiques, comptabilisées dans l’inventaire national, hors utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et les Forêts (UTCATF). Cette diminution résulte de la baisse significative des émissions des secteurs de l’industrie manufacturière et de l’industrie de l’énergie Les transports sont le seul secteur dont les émissions de GES ont augmenté depuis 1990. Le dioxyde de carbone ((CO2)), provenant majoritairement de l’utilisation d’énergie fossile, représente 74 % des émissions françaises de GES.
Les sources d’émissions anthropiques de GES en France
Les émissions françaises de GES s’articulent autour des cinq sources suivantes :
- la combustion d’énergie fossile (pétrole et ses dérivés, gaz, charbon) pour les besoins des transports, du chauffage, de l’industrie de la transformation d’énergie et de l’industrie manufacturière. La combustion de produits fossiles émet principalement du CO2 ;
- l’agriculture (processus biologiques en lien avec l’élevage et les cultures ) ; le CH4 (digestion des ruminants, effluents d’élevage) et le N2O (utilisation de fertilisants azotés) ; l’agriculture représente 69 % des émissions totales de CH4 et 89 % des émissions totales de N2O % ;
- les procédés industriels et les solvants, à l’origine d’émissions :
- de CO2 notamment émis lors de la décarbonatation du calcaire dans les industries des produits minéraux non métalliques (ciment, chaux, plâtre, terre cuite, céramiques, verre) ;
- de gaz fluorés résultant de l’utilisation de solvants, mousses et d’aérosols, d’émanations fugitives des systèmes de climatisation et de réfrigération, ou de processus industriels spécifiques (industrie des semi-conducteurs, industrie agro-alimentaire et mise en œuvre des chaînes du froid) ;
- le traitement et la valorisation des déchets, à l’origine d’émissions :
- de CH4 lors de la dégradation de ces déchets (stockage, enfouissement, traitement des boues d’épuration) ;
- de CO2 lors de l’incinération ;
- l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et les forêts (UTCATF) ; bien que naturelles, les flux de GES (absorptions et /ou émissions, principalement de CO2) par les terres et de la forêt sont comptabilisées car induites ou conditionnées par les activités humaines.
Les émissions de GES :
- de l’UTCATF ;
- du transport, aérien maritime et fluvial, international ;
- de la combustion de la biomasse (CO2) ;
sont comptabilisées hors total des émissions des inventaires (au format CCNUCC et SECTEN).