Radioactivité naturelle : le radon
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Le radon, élément radioactif essentiellement d’origine naturelle
Le Radon est un radionucléide qui fait partie des substances classées comme cancérigène certain pour le poumon depuis 1987.
La radioactivité naturelle résulte des radio-isotopes de la roche à partir de laquelle ils se forment. Les sols peuvent alors atténuer les effets de la radioactivité, ou a contrario, devenir des sources de pollution radioactive aux effets dommageables pour l’homme et l’environnement. Les rayonnements ionisants d’origine naturelle représentent ainsi les deux tiers de l’exposition de la population en France métropolitaine. Cette exposition regroupe en particulier, l’inhalation de gaz radon, aux côtés de l’irradiation cosmique ou tellurique, ainsi que la consommation d’aliments ou d’eau contenant naturellement des éléments radioactifs. Ainsi, le radon constitue à lui seul, le tiers de l’exposition à la radioactivité reçue chaque année par la population française.
En outre, le radon d’origine anthropique, lié à l’exploitation minière d’uranium en France de 1948 à 2001 a donné lieu à 170 millions de tonnes de stériles, résidus miniers, dont deux millions ont été réutilisés en remblais.
Des formations géologiques potentiellement émettrices de radon
Le radon 222, gaz radioactif naturellement présent dans certaines roches (granit, gneiss, roches volcaniques acides), migre dans les sols depuis le sous-sol jusqu’à l’atmosphère. Généralement faibles dans l’air extérieur, les concentrations en radon peuvent parfois être élevées à l’intérieur des bâtiments et des lieux fermés en contact avec le sol. Tenant compte de la teneur en uranium des terrains sous-jacents, le « potentiel radon » des formations géologiques estime donc la probabilité de présence de radon à des niveaux élevés dans les bâtiments.
En France métropolitaine, près d’un quart des communes sont concernées par un taux moyen ou élevé du potentiel radon de leurs sous-sol, car les formations géologiques d’une partie de leur territoire renferment des teneurs en uranium particulièrement élevées. Cela concerne au moins une commune sur deux dans 21 départements, notamment en Auvergne, en Bretagne et dans le Limousin. Le phénomène touche toutefois plus particulièrement la Haute-Corse, la Creuse et la Haute-Vienne, où au moins 90 % des communes sont concernées.
Le radon est majoritairement présent dans les grands massifs granitiques ou gneissiques (Corse, massifs armoricain et central, Vosges), ainsi que dans certains grès et schistes noirs. Les résultats de la campagne nationale de mesure de la radioactivité naturelle montrent que plus de 40 % des bâtiments situés sur ces terrains dépassent 100 Bq/m3 et plus de 6 % dépassent 400 Bq/m3 (IPSN/DPHD-SEGR-LEADS, 2000). Outre-mer, les massifs granitiques de la Guyane française et les formations volcaniques de Mayotte et de Polynésie française en font les territoires les plus exposés.
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